La forêt est un trésor inestimable pour l’humanité toute entière, mais plus particulièrement pour la population malgache. C’est le bois que les 90% à 100% des ménages utilisent pour faire cuire leurs aliments, sans parler des autres utilisations (charpente, menuiserie). C’est de la forêt que de nombreuses communautés rurales tirent leurs plantes médicinales, les matières premières nécessaires à l’artisanat et même les aliments, comme l’igname, qui leur permettent de survivre aux disettes. C’est aussi la forêt qui régularise les cours d’eaux, faisant des fleuves et des rivières des lieux propices à la pisciculture. Le DRFGRN est alors au four et au moulin pour connaître, sélectionner, implanter, conserver, restaurer, valoriser et former les utilisateurs.
Les essences forestières autochtones
Restauration et implantation
Les modes de régénération des écosystèmes forestiers soumis à des perturbations sont nombreux et nécessitent, pour leur mise en œuvre, des procédés qui se différencient en fonction de la nature et de l’intensité de la dégradation.
Bien avant que la communauté internationale ne s’émeuve du sort des forêts tropicales, le DRFP s’est attelé à restaurer des vestiges de forêts situés sur le littoral Est, dans la région de Mahatsara, en les enrichissant avec des essences autochtones nobles. Les résultats ont été globalement satisfaisants, en particulier l’essence dénommée « foraha » ou Calophyllum inophyllum, réputée être un anti-VIH, a présenté un bon développement. Cette méthode, dite des « placeaux denses », pourrait donc être utilement appliquée à d’autres lambeaux forestiers. Dans cette même région, une collection de « Varongy », essence noble très prisée en menuiserie, a été implantée récemment avec succès.
Un essai de « screening d’espèces » a été installé sur les Hautes terres centrales, dans la région de Ranomafana. Il s’agit de la mise en place d’un arboretum de plantes autochtones dont l’objectif est d’identifier, à partir des essences locales testées, celles qui sont aptes à la restauration de forêts dévastées ou appauvries au niveau de la région. Les espèces expérimentées ont été choisies parmi les plus prisées par la population locale pour ses besoins.
L’une de ces collections, située à Vangimaha et dévastée par un feu accidentel, semble avoir bien repris. L’autre collection, actuellement utilisée par les habitants de la commune de Masomanga comme lieu de récréation, constitue une source de revenus pour la commune.
En résumé, les essences forestières autochtones, réputées pour leur croissance lente, peuvent très bien se réimplanter dans les lambeaux forestiers dégradés, voire recoloniser la savane.
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